Pour son bien-être, il est important de faire attention à son alimentation. Pour s’informer sur le sujet, certains estiment qu’il faut se tourner vers le nutritionniste alors que pour d’autres, le coach nutrition est plus indiqué. À quel niveau différencie-t-on ces deux professions ?
Différence au niveau de la formation
Le coach ou le conseiller alimentaire n’a forcément pas besoin de tout le bagage intellectuel et du niveau d’instruction du nutritionniste avant d’exercer sa profession. Cela signifie que suivre un cursus universitaire n’est pas obligatoire pour lui. Il suffit qu’il dispose de connaissances pratiques en science de la nutrition. Toutefois, il faut noter que pour fournir un service de qualité à leurs clients, certains coachs n’hésitent pas à suivre une formation en coach nutrition, participer à des séminaires, lire des livres dédiés à la profession, etc.
De son côté, l’aspirant qui souhaite devenir nutritionniste ou diététiste suit un parcours académique et universitaire, sanctionné par un diplôme homologué. Après le baccalauréat filière scientifique, celui-ci doit faire une formation universitaire de 4 ans, au minimum, à la faculté de médecine. Cette formation universitaire devra être complétée par 1 400 heures de stage en milieu professionnel (dans une structure sanitaire). Pour conserver son statut, le nutritionniste est tenu (e) d’acquérir de nouvelles connaissances tout au long de sa carrière avec l’apprentissage continu.
Différence au niveau de l’information transmise
Le nutritionniste est un professionnel de la santé. Par conséquent, sa pratique et les conseils qu’il prodigue à ses clients doivent se faire sur la base des données probantes de la science. Cela suppose qu’il ne doit pas suivre en premier lieu son sixième sens pour poser ses diagnostics. Seuls des analyses et des échanges avec le patient lui fournissent les indices nécessaires à la prise de décision.
À l’opposé, le coach en nutrition ne suit pas la rigueur scientifique du nutritionniste. Généralement, l’information qu’il transmet à ses patients résulte de ses expériences personnelles ou anecdotiques et de son intuition. Pour réaliser ses diagnostics et guider ses patients, il s’appuie surtout sur les dernières tendances alimentaires (diète cétogène, sans gluten, etc.). Il privilégie une approche holistique, mais toujours axée sur la santé. N’ayant pas suivi une démarche scientifique, il explore tous les domaines de la vie de son patient avant de lui indiquer la démarche à suivre pour obtenir satisfaction.
Différence au niveau de la réglementation et de la surveillance de la qualité des services
La formation pour être nutritionniste est encadrée par l’État. Le nutritionniste, comme la plupart des professionnels de la santé, doit intégrer l’ordre des professionnels de son domaine. Périodiquement, il doit être inspecté par cette organisation reconnue par le pouvoir central. Ces contrôles réguliers effectués à l’improviste ont pour but de vérifier que le médecin respecte son code de déontologie et qu’il complète ses heures de formation continue.
Le conseiller en nutrition de son côté, n’évoluant pas dans un domaine encadré, ne reçoit guère des visites de contrôle. Toutefois, il faut noter que cette inexistence de cadre légal de contrôle ne fait pas du coach alimentaire un praticien négligent. Ses interventions tournent autour de la santé de l’homme. Par conséquent, il fait du mieux qu’il peut pour rester professionnel, en se documentant et en se remettant en cause perpétuellement.